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365 bonheurs
11 avril 2015

Bonheur numéro 1 : Regarder le ventre des goélands ...

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Premier jour des vacances, ça devrait être la fête et ça ne l’est pas. J'anticipe déjà la reprise ... D'accord, c'est dans 15 jours mais la perspective d'y retourner me hérisse.

Je traîne mon vague à l'âme comme un vieux chat sa queue mitée, j'ai l'œil qui déborde presque et les nerfs tellement à fleur de peau que les enfants rasent les murs ... Ça craint ...

L'Homme propose de sortir se changer les idées et on finit aux Blancs Sablons.

Je n'aime pas la plage … Tout ce sable, cette eau salée, les poux de mer qui grouillent, et surtout, ce temps perdu à attendre que ça se passe, d'autant que je n'ai même pas un livre ou un mot croisé pour le faire passer plus vite.

Les enfants sont contents, eux, une pelle, une balle, des rochers et ça y est, l'affaire est faite.

Je grommelle en me tassant dans le sable, y'a du soleil, et je suis en collants et en bottes ...

Je regarde d'un œil distrait les enfants. La grande a commencé à tracer un circuit depuis le haut de la plage. Elle creuse un sillon, dessinant des méandres dans lesquels elle espère faire cheminer une balle jusqu'en bas. Ça n'a pas l'air simple, elle s'applique, s'y reprend à plusieurs reprises avec une patience qui force le respect.

Fils, lui, crapahute dans les rochers, tant qu'il y a de quoi escalader et faire chavirer d'effroi mon cœur de mère, il est heureux. Je vois ses cheveux longs se soulever au rythme de sa progression au milieu du granit. Parfois, sa tête disparaît tout à fait et c'est plus fort que moi, je redouble d'attention au cas où un cri de douleur se ferait entendre. Je fonctionne toujours un peu par pensée magique, j'ai l'impression que ce qui échappe à mon regard sort également de ma zone de contrôle. Comprenez par-là, si je le vois, il ne tombera pas, si je le perds de vue, le risque de chute est multiplié par 3000... Débile et pas très cartésien, soit ... J'assume ...

L'Homme joue dans les rouleaux, sa pagaie fluorescente s'enfonce avec force dans l'océan pour lui faire gagner la vitesse nécessaire pour dévaler la vague. Il s'éclate. Je le vois tomber à la renverse dans l'eau, sa tête émerge après quelques secondes, il remonte sur sa planche et s'éloigne à nouveau.

J’attends ...

Le soleil joue sur le sable, il se reflète sur le mica et le fait étinceler, c'est aveuglant et beau. De petits nuages de sable tourbillonnent et dansent à la surface de la plage.

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Le ciel est d'un bleu presque pur, quelques filoches de nuages le strient de ci de là et trois goélands le traverse sans se soucier de la brise qui joue dans leurs plumes. J'aime les goélands, je les trouve beaux, ils ont l'air à la fois majestueux et parfaitement idiots.

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Ils parviennent à me tirer un sourire, le premier depuis le début des vacances. Je les regarde s'élancer de la falaise et se laisser planer, portés par le vent. De temps à autre, un rapide battement d'ailes relance la dynamique et le vol se poursuit d'autant.

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Je les photographie, je tente de déclencher juste au moment où ils quittent la falaise et passent si près de moi. Je n'y parviendrai pas, je les loupe parce qu'ils me prennent par surprise à chaque fois. Et mon sourire s'agrandit.

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C'est là que j'ai décidé de lancer mon 365DP, grâce aux goélands qui me montraient que chaque jour, un petit bonheur peut frapper l'esprit. Il suffit de laisser la porte entrouverte pour qu'il puisse entrer ...

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